Le rider chiant


SALUT, moi c'est le rider chiant.
J'adore rider, mais je suis chiant.


Quand j'arrive au skatepark, c'est bien souvent avec une petite mobylette particulièrement bruyante (quand j'étais plus petit, c'était un vélo avec une bouteille sur la roue). Evidemment, je m'efforce de la garer le plus près possible du park: je ne voudrais pas qu'on rate mon arrivée. Je n'hésite pas non plus à laisser tourner le moteur un peu longtemps, histoire que les quelques personnes qui ne s'étaient pas encore retournées me regardent.

Ça y est, me voilà sur le park.
Mais pas pour rider, malheureux ! Mon travail de rider chiant consiste à me placer en haut d'un module, et justement, à ne surtout pas rider.



La règle est simple, mais très efficace : je privilégie toujours les modules centraux, avec du trafic, et j'essaye de m'y installer... idéalement avec quelques collègues (c'est encore plus chiant). Parfois on me demande de me pousser, alors j'attends un peu, puis j'obéis, mais j'y retourne quand même quelques minutes plus tard.






Maintenant que j'ai bien fait chier tout le monde, et que l'ensemble du park me déteste, je décide finalement de rouler un peu.
En tant que rider chiant, je n'aime pas attendre mon tour. Cette règle bizarre, pourtant valable un peu partout dans la vraie vie, ne l'est pas au skatepark. En tout cas pas pour moi.
Dans les bowls, puisque c'est là que c'est le plus efficace, je m'applique pour dropper n'importe quand, peu importe le nombre de personnes qui elles, attendent bêtement leur tour. Evidemment, je n'hésite pas à faire durer mon run le plus longtemps possible, avec si possible, des tricks abjectes. Quand je suis en forme et qu'il y a vraiment du monde, je continue même à rider après un tricks raté.


Maintenant que j'ai bien transpiré, demandé de l'eau à un mec, et essayé de faire un flip avec la planche d'un autre, je décide de m'en aller, pour être en forme demain.
Parce que demain c'est samedi, et le samedi, c'est mon jour préféré.

Tibo - Jackspots


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